Le 23 mars 2012, le tribunal provincial de Gia Lai a condamné le Rév. Nguyên Công Chinh, un pasteur exerçant son ministère sur les Hauts Plateaux, à une peine de 11 ans de prison. Il est accusé d’avoir « saboté l’unité nationale », crime décrit à l’article 87 du Code pénal vietnamien. Selon cet article, ce délit peut prendre un certain nombre de formes, comme la provocation à la division et à la discrimination...
... au sein des classes sociales, des ethnies minoritaires ou des diverses religions, ou encore l’incitation du peuple à s’opposer aux autorités… Le pasteur avait été arrêté et placé en garde à vue le 28 avril 2011 par la Sécurité publique de la province de Gia Lai, soit près d’un an avant son procès (1).
Immédiatement après le procès, Radio Free Asia a recueilli quelques informations par l’intermédiaire de l’épouse de l’inculpé, Mme Trân Thi Hông. Bien que le procès ait été déclaré public, celle-ci a rencontré un certain nombre de difficultés pour y participer. Aucun avocat n’avait été autorisé à défendre son mari au cours du procès, qui s’est conclu par une sentence de 11 ans de prison. L’accusé a la possibilité de faire appel du verdict dans les quinze jours qui suivent le procès.
Entre autres accusations, il lui a été reproché de s’être occupé de blessés de guerre (militaires appartenant à l’ancienne armée du Sud et, à cause de cela, dépouillés de tout droit). Le pasteur a fait remarquer que c’était un devoir, pour un ecclésiastique, d’aider des personnes aussi démunies. Selon l’acte d’accusation dressé par la Sécurité publique, le Rév. Nguyên Công Chinh avait également rédigé, depuis l’année 2004 jusqu’à son arrestation, de nombreux documents considérés par le gouvernement comme réactionnaires. Il aurait aussi, dans des entretiens accordés aux médias étrangers, déformé la situation intérieure du pays et calomnié les autorités ainsi que les responsables des forces armées. Quand le jury lui a demandé de reconnaître ces crimes, il a répondu qu’il n’avait commis de fautes qu’à l’égard de Dieu.
Le pasteur est né en 1960 dans la province du Quang Ngai. En 1985, avec sa famille, il alla vivre dans une zone d’économie nouvelle de la région de Kontum. Marié, et aujourd’hui père de quatre enfants, il habite dans la ville de Pleiku, province de Gia Lai. Le Rév. Chinh a longtemps appartenu à la confession mennonite. A cette époque, déjà, de nombreux conflits l’opposaient aux autorités locales. Il est aujourd’hui rattaché à l’Eglise luthérienne américaine du Vietnam et en est le responsable principal. Depuis son arrestation, il y a près d’un an, jusqu’au procès, il n’a jamais été autorisé à rencontrer sa famille.
Voilà très longtemps que le pasteur et sa famille sont l’objet de persécutions policières. En 2003, sa chapelle fut détruite par trois fois et sa propriété confisquée (2). Au mois de juin 2009, une vingtaine de policiers étaient venus détruire entièrement son domicile qui était aussi un lieu de culte. A cette époque, il avait déclaré que, depuis vingt ans, il était devenu comme un exilé à l’intérieur de sa propre patrie. Il avait déclaré alors que depuis 1988, il vivait dans la province de Gia lai sans livret familial ni papier identité. Ces nombreuses demandes de papier s’étaient heurtées au refus des autorités locales.
(1) Radio Free Asia, 23 mars 2012.
(Source: Eglises d'Asie, 27 mars 2012)
... au sein des classes sociales, des ethnies minoritaires ou des diverses religions, ou encore l’incitation du peuple à s’opposer aux autorités… Le pasteur avait été arrêté et placé en garde à vue le 28 avril 2011 par la Sécurité publique de la province de Gia Lai, soit près d’un an avant son procès (1).
Immédiatement après le procès, Radio Free Asia a recueilli quelques informations par l’intermédiaire de l’épouse de l’inculpé, Mme Trân Thi Hông. Bien que le procès ait été déclaré public, celle-ci a rencontré un certain nombre de difficultés pour y participer. Aucun avocat n’avait été autorisé à défendre son mari au cours du procès, qui s’est conclu par une sentence de 11 ans de prison. L’accusé a la possibilité de faire appel du verdict dans les quinze jours qui suivent le procès.
Entre autres accusations, il lui a été reproché de s’être occupé de blessés de guerre (militaires appartenant à l’ancienne armée du Sud et, à cause de cela, dépouillés de tout droit). Le pasteur a fait remarquer que c’était un devoir, pour un ecclésiastique, d’aider des personnes aussi démunies. Selon l’acte d’accusation dressé par la Sécurité publique, le Rév. Nguyên Công Chinh avait également rédigé, depuis l’année 2004 jusqu’à son arrestation, de nombreux documents considérés par le gouvernement comme réactionnaires. Il aurait aussi, dans des entretiens accordés aux médias étrangers, déformé la situation intérieure du pays et calomnié les autorités ainsi que les responsables des forces armées. Quand le jury lui a demandé de reconnaître ces crimes, il a répondu qu’il n’avait commis de fautes qu’à l’égard de Dieu.
Le pasteur est né en 1960 dans la province du Quang Ngai. En 1985, avec sa famille, il alla vivre dans une zone d’économie nouvelle de la région de Kontum. Marié, et aujourd’hui père de quatre enfants, il habite dans la ville de Pleiku, province de Gia Lai. Le Rév. Chinh a longtemps appartenu à la confession mennonite. A cette époque, déjà, de nombreux conflits l’opposaient aux autorités locales. Il est aujourd’hui rattaché à l’Eglise luthérienne américaine du Vietnam et en est le responsable principal. Depuis son arrestation, il y a près d’un an, jusqu’au procès, il n’a jamais été autorisé à rencontrer sa famille.
Voilà très longtemps que le pasteur et sa famille sont l’objet de persécutions policières. En 2003, sa chapelle fut détruite par trois fois et sa propriété confisquée (2). Au mois de juin 2009, une vingtaine de policiers étaient venus détruire entièrement son domicile qui était aussi un lieu de culte. A cette époque, il avait déclaré que, depuis vingt ans, il était devenu comme un exilé à l’intérieur de sa propre patrie. Il avait déclaré alors que depuis 1988, il vivait dans la province de Gia lai sans livret familial ni papier identité. Ces nombreuses demandes de papier s’étaient heurtées au refus des autorités locales.
(1) Radio Free Asia, 23 mars 2012.
(Source: Eglises d'Asie, 27 mars 2012)