L’ensemble des grandes agences de presse mondiales a salué la libération, le 26 juin dernier, du militant catholique des droits de l’homme, Lê Quôc Quân. Cet avocat originaire du Centre-Vietnam, bien connu de l’ensemble de la population pour ses prises de position indépendantes, a accompli la totalité de la peine qui lui avait été infligée, à savoir 30 mois de prison. Sa condamnation par le tribunal de Hanoi reposait entièrement sur une accusation de prétendue fraude fiscale.
Dès sa sortie du centre d’internement, Lê Quôc Quân s’est entretenu avec un certain nombre d’agences de presse. Le jour même, il a accordé une interview à l’AFP. Le lendemain, Radio Free Asia et la BBC, dans leurs émissions en langue vietnamienne, ont recueilli les propos du dissident fraîchement libéré.
Dans chacune de ces rencontres, il a déclaré en premier lieu que son arrestation, l’accusation de fraude fiscale portée contre lui et son séjour en camp avaient été et restaient totalement injustifiés et inacceptables. Il a ajouté que son séjour en prison ne l’avait pas fait changer d’avis et que ses idéaux restaient toujours les mêmes. Les journalistes ont également noté qu’il avait, à plusieurs reprises, exprimé sa volonté de ne pas s’expatrier mais au contraire de rester au Vietnam auprès de sa famille et de sa patrie.
L’avocat a rappelé que, durant les derniers jours de son séjour en prison, il avait mené une grève de la faim afin d’être traité avec justice. Il compte continuer cette lutte afin d’obtenir autorisation d’exercer sa profession d’avocat. Cela lui permettra en particulier de mener une action en justice afin d’obtenir sa réhabilitation et celle de ses amis injustement accusés.
Me Lê Quôc Quân est l’une des voix les plus écoutées de la dissidence vietnamienne, en particulier de la jeunesse catholique qu’il a profondément influencée par ses écrits et ses actes. Agé de 45 ans, il était, au moment de son arrestation, directeur d’entreprise. Depuis de nombreuses années, il participe activement à la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme. Il s’est particulièrement engagé dans les manifestations protestant contre l’expansionnisme chinois. Un mouvement de jeunes catholiques, Thanh Niên Công Giao, se réclame de lui et de son exemple. Il fut le premier secrétaire de la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse de Vinh.
Arrêté en 2007 pour avoir participé à une session d’études organisée en Thaïlande, il avait été libéré grâce à une intervention des Etats-Unis, pays où il avait été étudiant. En 2009, il participait aux manifestations des catholiques de Hanoi pour la restitution des propriétés de l’Eglise. En 2011, lors du procès de Cu Huy Ha Vu, il avait été de nouveau appréhendé, avant d’être libéré au bout de quelques jours sous la pression de l’opinion publique. En 2012, les autorités ont multiplié les menaces et les pressions violentes contre lui.
Il avait été finalement arrêté le 27 décembre 2012 pour évasion fiscale, au titre de l’article 161, alinéa 3 du Code pénal. Son procès s’était déroulé au mois d’octobre de l’année suivante au tribunal de Hanoi. Il avait été condamné à une peine de 30 mois de prison ferme et à une amende 1,2 milliard de dongs (49 000 euros). Le procès en appel avait confirmé la sentence initiale. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 30 juin 2015)
Dès sa sortie du centre d’internement, Lê Quôc Quân s’est entretenu avec un certain nombre d’agences de presse. Le jour même, il a accordé une interview à l’AFP. Le lendemain, Radio Free Asia et la BBC, dans leurs émissions en langue vietnamienne, ont recueilli les propos du dissident fraîchement libéré.
Dans chacune de ces rencontres, il a déclaré en premier lieu que son arrestation, l’accusation de fraude fiscale portée contre lui et son séjour en camp avaient été et restaient totalement injustifiés et inacceptables. Il a ajouté que son séjour en prison ne l’avait pas fait changer d’avis et que ses idéaux restaient toujours les mêmes. Les journalistes ont également noté qu’il avait, à plusieurs reprises, exprimé sa volonté de ne pas s’expatrier mais au contraire de rester au Vietnam auprès de sa famille et de sa patrie.
L’avocat a rappelé que, durant les derniers jours de son séjour en prison, il avait mené une grève de la faim afin d’être traité avec justice. Il compte continuer cette lutte afin d’obtenir autorisation d’exercer sa profession d’avocat. Cela lui permettra en particulier de mener une action en justice afin d’obtenir sa réhabilitation et celle de ses amis injustement accusés.
Me Lê Quôc Quân est l’une des voix les plus écoutées de la dissidence vietnamienne, en particulier de la jeunesse catholique qu’il a profondément influencée par ses écrits et ses actes. Agé de 45 ans, il était, au moment de son arrestation, directeur d’entreprise. Depuis de nombreuses années, il participe activement à la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme. Il s’est particulièrement engagé dans les manifestations protestant contre l’expansionnisme chinois. Un mouvement de jeunes catholiques, Thanh Niên Công Giao, se réclame de lui et de son exemple. Il fut le premier secrétaire de la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse de Vinh.
Arrêté en 2007 pour avoir participé à une session d’études organisée en Thaïlande, il avait été libéré grâce à une intervention des Etats-Unis, pays où il avait été étudiant. En 2009, il participait aux manifestations des catholiques de Hanoi pour la restitution des propriétés de l’Eglise. En 2011, lors du procès de Cu Huy Ha Vu, il avait été de nouveau appréhendé, avant d’être libéré au bout de quelques jours sous la pression de l’opinion publique. En 2012, les autorités ont multiplié les menaces et les pressions violentes contre lui.
Il avait été finalement arrêté le 27 décembre 2012 pour évasion fiscale, au titre de l’article 161, alinéa 3 du Code pénal. Son procès s’était déroulé au mois d’octobre de l’année suivante au tribunal de Hanoi. Il avait été condamné à une peine de 30 mois de prison ferme et à une amende 1,2 milliard de dongs (49 000 euros). Le procès en appel avait confirmé la sentence initiale. (eda/jm)
(Source: Eglises d'Asie, le 30 juin 2015)