Le 14 septembre prochain, l’Institut catholique du Vietnam effectuera sa rentrée. L’occasion de faire le bilan de sa première année de fonctionnement.
« Nous sommes vraiment reconnaissants à Dieu pour toutes les bénédictions qu’Il a accordées à l’Institut catholique du Vietnam (ICV) pendant l’année académique 2016-2017. Et en général, nous sommes satisfaits de la première année de l’ICV car nous avons atteint presque tous nos objectifs » explique le P. Vincent Nguyên Cao Dung, Secrétaire général de l’Institut, à la Rédaction d’Eglises d’Asie.
Des résultats « assez satisfaisants »
Le 6 août 2015, les autorités vietnamiennes octroyaient à l’Eglise catholique l’autorisation d’ouvrir un institut universitaire national. Un an plus tard, l’ICV proposait de suivre une année de préparation à une Licence canonique (équivalent d’un Master), à l’issue de laquelle les étudiants avaient la possibilité de se spécialiser dans l’une ou l’autre des branches de la théologie (dogmatique ou biblique). 19 des 37 candidats qui se sont présentés aux examens d’admission, organisés en juillet 2016, ont intégré l’ICV et 18 ont validé leur année.
En septembre 2016, le recteur de l’Institut, Mgr Joseph Dinh Duc Dao, avait fait part de son souhait de voir le programme académique proposé s’étendre à d’autres disciplines, de façon à ce que l’ICV « se développe progressivement et satisfasse les besoins non seulement de l’Eglise au Vietnam mais aussi des Eglises de la région ». Il avait, à cette occasion, précisé que l’archevêque de Nagasaki (Japon) et le président de la conférence épiscopale Laos-Cambodge souhaitaient envoyer des étudiants se former au Vietnam.
Dès la rentrée prochaine, le souhait de Mgr Joseph Dinh Duc Dao sera partiellement satisfait : aux côtés des 18 étudiants en Licence canonique, 53 nouveaux étudiants poursuivront des études de Baccalauréat canonique et des cours préparatoires à une Licence canonique (1). Et parmi ceux-ci figurent des religieuses et des laïcs (2). Les 7 et 8 juin derniers, 80 étudiants avaient participé aux examens d’admission.
Une vocation régionale ?
Par contre, ouvrir les portes de l’ICV à des étudiants étrangers nécessitera encore un peu de patience. « Seul le vietnamien est pour l’instant utilisé pendant les cours et les examens » indique le P. Dung. Au cours de l’année écoulée, des professeurs étrangers, notamment des professeurs de l’Université de la Sainte Famille, aux Etats-Unis, ont enseigné l’anglais. L’apprentissage de cette langue constitue une priorité affirme le P. Dung « car au Vietnam, il n’y a pas beaucoup de livres théologiques en vietnamien ».
« Mais dans un avenir proche, nous allons accueillir des professeurs de théologie qui enseigneront en anglais », se réjouit le Secrétaire général de l’Institut. D’autant que l’ICV a récemment signé un accord avec la Fédération internationale des universités catholiques, chargée de promouvoir la coopération entre les établissements d'enseignement supérieur catholiques. Celle-ci s’est engagée à envoyer des professeurs d’anglais et à fournir des livres électroniques à l’Institut vietnamien.
De nouveaux locaux, plus vastes, pour accueillir les étudiants de la deuxième promotion
Pour atteindre ses objectifs, l’ICV doit pouvoir compter sur des formateurs de qualité. Ceux-ci, « des prêtres, religieux et religieuses » précise le P. Dung, ont bénéficié de formations à l’étranger, en Europe, aux Etats-Unis ou aux Philippines.
Afin d’accueillir cette promotion, beaucoup plus nombreuse que la précédente, l’ICV a dû déménager : les locaux de la Conférence des évêques du Vietnam étaient devenus trop petits. Cette année, les étudiants suivront leur formation à l’Université internationale Hong Bang. « Dans l’attente d’avoir notre propre campus », souligne le P. Dung.
Dans une interview à Eglises d’Asie, Mgr Joseph Nguyên Chi Linh, archevêque de Huê et président de la conférence épiscopale du Vietnam, avait souligné qu’avant 1975, deux universités catholiques existaient au Vietnam, à Da Lat et à Saigon. Pour lui, l’ICV ne constitue donc pas une nouveauté mais une « restauration » de ce qui avait été confisqué par les autorités civiles de l’époque. (eda/rg)
(1) 42 étudiants en Baccalauréat canonique, 11 en Licence canonique
(2) 15 religieuses et 9 laïcs intègreront l’ICV
(Source: Eglises d'Asie, le 12 septembre 2017)
« Nous sommes vraiment reconnaissants à Dieu pour toutes les bénédictions qu’Il a accordées à l’Institut catholique du Vietnam (ICV) pendant l’année académique 2016-2017. Et en général, nous sommes satisfaits de la première année de l’ICV car nous avons atteint presque tous nos objectifs » explique le P. Vincent Nguyên Cao Dung, Secrétaire général de l’Institut, à la Rédaction d’Eglises d’Asie.
Des résultats « assez satisfaisants »
Le 6 août 2015, les autorités vietnamiennes octroyaient à l’Eglise catholique l’autorisation d’ouvrir un institut universitaire national. Un an plus tard, l’ICV proposait de suivre une année de préparation à une Licence canonique (équivalent d’un Master), à l’issue de laquelle les étudiants avaient la possibilité de se spécialiser dans l’une ou l’autre des branches de la théologie (dogmatique ou biblique). 19 des 37 candidats qui se sont présentés aux examens d’admission, organisés en juillet 2016, ont intégré l’ICV et 18 ont validé leur année.
En septembre 2016, le recteur de l’Institut, Mgr Joseph Dinh Duc Dao, avait fait part de son souhait de voir le programme académique proposé s’étendre à d’autres disciplines, de façon à ce que l’ICV « se développe progressivement et satisfasse les besoins non seulement de l’Eglise au Vietnam mais aussi des Eglises de la région ». Il avait, à cette occasion, précisé que l’archevêque de Nagasaki (Japon) et le président de la conférence épiscopale Laos-Cambodge souhaitaient envoyer des étudiants se former au Vietnam.
Dès la rentrée prochaine, le souhait de Mgr Joseph Dinh Duc Dao sera partiellement satisfait : aux côtés des 18 étudiants en Licence canonique, 53 nouveaux étudiants poursuivront des études de Baccalauréat canonique et des cours préparatoires à une Licence canonique (1). Et parmi ceux-ci figurent des religieuses et des laïcs (2). Les 7 et 8 juin derniers, 80 étudiants avaient participé aux examens d’admission.
Une vocation régionale ?
Par contre, ouvrir les portes de l’ICV à des étudiants étrangers nécessitera encore un peu de patience. « Seul le vietnamien est pour l’instant utilisé pendant les cours et les examens » indique le P. Dung. Au cours de l’année écoulée, des professeurs étrangers, notamment des professeurs de l’Université de la Sainte Famille, aux Etats-Unis, ont enseigné l’anglais. L’apprentissage de cette langue constitue une priorité affirme le P. Dung « car au Vietnam, il n’y a pas beaucoup de livres théologiques en vietnamien ».
« Mais dans un avenir proche, nous allons accueillir des professeurs de théologie qui enseigneront en anglais », se réjouit le Secrétaire général de l’Institut. D’autant que l’ICV a récemment signé un accord avec la Fédération internationale des universités catholiques, chargée de promouvoir la coopération entre les établissements d'enseignement supérieur catholiques. Celle-ci s’est engagée à envoyer des professeurs d’anglais et à fournir des livres électroniques à l’Institut vietnamien.
De nouveaux locaux, plus vastes, pour accueillir les étudiants de la deuxième promotion
Pour atteindre ses objectifs, l’ICV doit pouvoir compter sur des formateurs de qualité. Ceux-ci, « des prêtres, religieux et religieuses » précise le P. Dung, ont bénéficié de formations à l’étranger, en Europe, aux Etats-Unis ou aux Philippines.
Afin d’accueillir cette promotion, beaucoup plus nombreuse que la précédente, l’ICV a dû déménager : les locaux de la Conférence des évêques du Vietnam étaient devenus trop petits. Cette année, les étudiants suivront leur formation à l’Université internationale Hong Bang. « Dans l’attente d’avoir notre propre campus », souligne le P. Dung.
Dans une interview à Eglises d’Asie, Mgr Joseph Nguyên Chi Linh, archevêque de Huê et président de la conférence épiscopale du Vietnam, avait souligné qu’avant 1975, deux universités catholiques existaient au Vietnam, à Da Lat et à Saigon. Pour lui, l’ICV ne constitue donc pas une nouveauté mais une « restauration » de ce qui avait été confisqué par les autorités civiles de l’époque. (eda/rg)
(1) 42 étudiants en Baccalauréat canonique, 11 en Licence canonique
(2) 15 religieuses et 9 laïcs intègreront l’ICV
(Source: Eglises d'Asie, le 12 septembre 2017)