Le 2 mai 2017, le plus important diocèse du Vietnam en nombre de fidèles, le diocèse de Xuân Lôc, dans la province de Dong Nai, a été doté par le pape François d’un évêque auxiliaire issu de ce diocèse. Il s’agit du père Jean Dô Van Ngân, 64 ans.
Sa famille est originaire de la province du Ninh Binh, diocèse de Phát Diệm. C’est là qu’il est né en 1953. L’année suivante, il participait avec ses parents au grand exode vers le sud d’un très grand nombre de catholiques du Nord Vietnam. Avec beaucoup d’autres, la famille du futur évêque s’installait au nord de Saïgon dans la région de Xuân Lôc, plus précisément dans la paroisse de Kim Thuong.
Après des études secondaires au petit séminaire de Saïgon, il rentre en 1973 à l’institut pontifical Saint Pie X de Da Lat. Il y restera jusqu’en 1977, date à laquelle l’institution est obligée de fermer ses portes par ordre des autorités civiles.
Le P. Ngân, comme l’ensemble des séminaristes de l’époque, sera ensuite obligé d’attendre de longues années avant de devenir prêtre. C’est en 1992 qu’il est ordonné. Il est ensuite vicaire puis curé de la paroisse de Ninh Phát jusqu’en 2005. À cette époque il est aussi chargé de régler les affaires canoniques dans le diocèse. En 2006, il est envoyé à l’université Saint-Thomas, à Manille, pour y poursuivre des études supérieures. Ill y obtient un diplôme de philosophie. Depuis cette époque, il est chargé d’un certain nombre d’enseignements au grand séminaire Saint-Joseph de Xuân Lôc. En 2016, l’évêque coadjuteur du diocèse de Xuân Lôc, Monseigneur Joseph Dinh Duc Dao, le nomme vicaire général.
Avec ses 248 paroisses, ses 961 186 fidèles, ses 411 prêtres diocésains et 651 prêtres religieux, ses 257 séminaristes et ses 1742 religieuses, le diocèse de Xuân Lôc est incontestablement le diocèse vietnamien le plus fourni en clergé et fidèles. Le développement du catholicisme dans cette région du Vietnam est dû à des circonstances historiques particulières.
Dès le début de l’évangélisation du Vietnam au XVIIe siècle, le catholicisme est présent sur le territoire couvert aujourd’hui par le diocèse. On en trouve des traces dans les notes laissées par les missionnaires de l’époque. Le Père Adrien Launay, membre des Missions étrangères de Paris (MEP), témoigne de la vivacité du catholicisme dans cette région au XVIIIe siècle.
Mais c’est en 1954 que va se dessiner véritablement la figure originale de ce diocèse à l’intérieur du Vietnam. Après les accords de Genève et la division du Vietnam en deux États, environ 800 000 catholiques quittent le Vietnam du Nord, fuyant le régime communiste. Les réfugiés s’installent un peu partout dans le centre et le sud Vietnam. Cependant une majorité choisit cette région au nord de Saïgon, une région encore plantée de forêts. Les paroisses du Nord se réinstallent à l’identique. Les églises s’élèvent les unes après les autres le long de la route qui va vers Dalat, créant un paysage insolite dans ce pays à majorité bouddhiste.
Durant les 20 années qui suivent, le développement économique, culturel et religieux de la communauté catholique dans la région, malgré la guerre, est tout à fait remarquable. Avant la création du diocèse de Ba Ria en 2005, le nombre de fidèles du diocèse a dépassé le million. (eda/jm)
Copyright Légende photo: le Père Jean Dô Van Ngân, nouvel évêque auxiliaire du diocèse de Xuân Lôc.
(Source: Eglises d'Asie, le 3 mai 2017)
Après des études secondaires au petit séminaire de Saïgon, il rentre en 1973 à l’institut pontifical Saint Pie X de Da Lat. Il y restera jusqu’en 1977, date à laquelle l’institution est obligée de fermer ses portes par ordre des autorités civiles.
Le P. Ngân, comme l’ensemble des séminaristes de l’époque, sera ensuite obligé d’attendre de longues années avant de devenir prêtre. C’est en 1992 qu’il est ordonné. Il est ensuite vicaire puis curé de la paroisse de Ninh Phát jusqu’en 2005. À cette époque il est aussi chargé de régler les affaires canoniques dans le diocèse. En 2006, il est envoyé à l’université Saint-Thomas, à Manille, pour y poursuivre des études supérieures. Ill y obtient un diplôme de philosophie. Depuis cette époque, il est chargé d’un certain nombre d’enseignements au grand séminaire Saint-Joseph de Xuân Lôc. En 2016, l’évêque coadjuteur du diocèse de Xuân Lôc, Monseigneur Joseph Dinh Duc Dao, le nomme vicaire général.
Avec ses 248 paroisses, ses 961 186 fidèles, ses 411 prêtres diocésains et 651 prêtres religieux, ses 257 séminaristes et ses 1742 religieuses, le diocèse de Xuân Lôc est incontestablement le diocèse vietnamien le plus fourni en clergé et fidèles. Le développement du catholicisme dans cette région du Vietnam est dû à des circonstances historiques particulières.
Dès le début de l’évangélisation du Vietnam au XVIIe siècle, le catholicisme est présent sur le territoire couvert aujourd’hui par le diocèse. On en trouve des traces dans les notes laissées par les missionnaires de l’époque. Le Père Adrien Launay, membre des Missions étrangères de Paris (MEP), témoigne de la vivacité du catholicisme dans cette région au XVIIIe siècle.
Mais c’est en 1954 que va se dessiner véritablement la figure originale de ce diocèse à l’intérieur du Vietnam. Après les accords de Genève et la division du Vietnam en deux États, environ 800 000 catholiques quittent le Vietnam du Nord, fuyant le régime communiste. Les réfugiés s’installent un peu partout dans le centre et le sud Vietnam. Cependant une majorité choisit cette région au nord de Saïgon, une région encore plantée de forêts. Les paroisses du Nord se réinstallent à l’identique. Les églises s’élèvent les unes après les autres le long de la route qui va vers Dalat, créant un paysage insolite dans ce pays à majorité bouddhiste.
Durant les 20 années qui suivent, le développement économique, culturel et religieux de la communauté catholique dans la région, malgré la guerre, est tout à fait remarquable. Avant la création du diocèse de Ba Ria en 2005, le nombre de fidèles du diocèse a dépassé le million. (eda/jm)
Copyright Légende photo: le Père Jean Dô Van Ngân, nouvel évêque auxiliaire du diocèse de Xuân Lôc.
(Source: Eglises d'Asie, le 3 mai 2017)