Lors de leur procès qui s’est tenu hier 24 mai, les quatre jeunes catholiques de Vinh ont été reconnus coupables de propagande antigouvernementale et condamnés à des peines de prison.
Le jugement des quatre jeunes catholiques du diocèse de Vinh, qui a débuté aux alentours de 8h30 le 24 mai 2012, s’est achevé avant 12h00 par une condamnation de trois des quatre inculpés à des peines de prison ferme, le quatrième écopant d’une peine de prison avec sursis.
Dès le petit matin du 24 mai, l’affluence était déjà considérable autour du tribunal ; elle ne cessera de grandir tout au long de la matinée. Pourtant, bien avant 6h00 du matin, de nombreux agents de police avaient déjà pris place dans le quartier de la ville de Vinh où se trouve le Tribunal populaire de la province du Nghê An. Une vingtaine de minutes après l’arrivée de la police, les premiers participants se pressaient déjà sur les lieux, brandissant des banderoles ; se mêlaient à la foule les parents, les amis étudiants des prévenus et des jeunes femmes portant des bouquets de fleurs destinés aux accusés.
Des forces de police envoyées en renfort sont venues disperser les manifestants et les ont fait reculer à environ un kilomètre du tribunal. Les groupes d’étudiants, parmi lesquels se trouvaient des non-chrétiens les accompagnant par solidarité, étaient particulièrement nombreux. Ils portaient des banderoles proclamant l’innocence de leurs camarades. Le curé de Câu Râm, une paroisse de Vinh, est également venu accompagné de ses fidèles. Tous se sont installés devant l’entrée du tribunal et ont commencé à prier pour ceux qui allaient être jugés.
A 7h00, lorsque sont arrivés les inculpés, les membres de leurs familles ont essayé de s’introduire dans la salle d’audience et ont parlementé en vain avec les forces de sécurité. Certains d’entre eux semblent cependant avoir réussi à entrer dans la salle où allaient être jugés les quatre jeunes étudiants.
Au début du procès, le représentant du Parquet populaire, après avoir lu l’acte d’accusation, avait requis des peines plus élevées que celles qui ont été finalement retenues. Il était reproché aux quatre jeunes gens d’avoir mené une propagande antigouvernementale, ou plus concrètement d’avoir diffusé des tracts réclamant le pluralisme, le pluripartisme, la démocratie et les droits de l’homme, tout en exigeant des élections non contrôlées par le Parti communiste.
Peu avant le début de l'audience, le père de l’un des quatre accusés qui avait réussi à s’introduire dans la salle s’est levé et a interpellé ceux-ci à haute voix en disant : « Les enfants, vous êtes innocents. Soyez courageux ! Vos parents, vos frères et sœurs, nos amis, les avocats, l’opinion publique, les hommes et les femmes de progrès vous soutiennent ! ». L’auteur de cette harangue a été immédiatement expulsé de la salle d’audience.
Au cours du procès, les avocats ont interrogé les accusés pour savoir s’ils reconnaissaient les faits qui lui leur étaient reprochés dans l’acte d’accusation. Tous les quatre ont répondu par la négative. Les avocats ont aussi proposé au jury de reporter le procès pour supplément d’enquête, une requête qui a été rejetée par le tribunal.
Chu Manh Son a été condamné à 36 mois de prison, qui seront suivis de 12 mois de résidence surveillée. Dâu Van Duong a été condamné à 42 mois de prison et à 18 mois de résidence surveillée. Trân Huu Duc s’est vu infliger 39 mois de prison et 12 mois de résidence surveillée, tandis que le quatrième inculpé, Hoang Phung, a été condamné à 24 mois de prison avec sursis et à 36 mois de mise à l’épreuve.
Les familles ont informé leur entourage que les quatre inculpés feraient appel.
(Source: Eglises d'Asie, 25 mai 2012)
Le jugement des quatre jeunes catholiques du diocèse de Vinh, qui a débuté aux alentours de 8h30 le 24 mai 2012, s’est achevé avant 12h00 par une condamnation de trois des quatre inculpés à des peines de prison ferme, le quatrième écopant d’une peine de prison avec sursis.
Dès le petit matin du 24 mai, l’affluence était déjà considérable autour du tribunal ; elle ne cessera de grandir tout au long de la matinée. Pourtant, bien avant 6h00 du matin, de nombreux agents de police avaient déjà pris place dans le quartier de la ville de Vinh où se trouve le Tribunal populaire de la province du Nghê An. Une vingtaine de minutes après l’arrivée de la police, les premiers participants se pressaient déjà sur les lieux, brandissant des banderoles ; se mêlaient à la foule les parents, les amis étudiants des prévenus et des jeunes femmes portant des bouquets de fleurs destinés aux accusés.
Des forces de police envoyées en renfort sont venues disperser les manifestants et les ont fait reculer à environ un kilomètre du tribunal. Les groupes d’étudiants, parmi lesquels se trouvaient des non-chrétiens les accompagnant par solidarité, étaient particulièrement nombreux. Ils portaient des banderoles proclamant l’innocence de leurs camarades. Le curé de Câu Râm, une paroisse de Vinh, est également venu accompagné de ses fidèles. Tous se sont installés devant l’entrée du tribunal et ont commencé à prier pour ceux qui allaient être jugés.
A 7h00, lorsque sont arrivés les inculpés, les membres de leurs familles ont essayé de s’introduire dans la salle d’audience et ont parlementé en vain avec les forces de sécurité. Certains d’entre eux semblent cependant avoir réussi à entrer dans la salle où allaient être jugés les quatre jeunes étudiants.
Au début du procès, le représentant du Parquet populaire, après avoir lu l’acte d’accusation, avait requis des peines plus élevées que celles qui ont été finalement retenues. Il était reproché aux quatre jeunes gens d’avoir mené une propagande antigouvernementale, ou plus concrètement d’avoir diffusé des tracts réclamant le pluralisme, le pluripartisme, la démocratie et les droits de l’homme, tout en exigeant des élections non contrôlées par le Parti communiste.
Peu avant le début de l'audience, le père de l’un des quatre accusés qui avait réussi à s’introduire dans la salle s’est levé et a interpellé ceux-ci à haute voix en disant : « Les enfants, vous êtes innocents. Soyez courageux ! Vos parents, vos frères et sœurs, nos amis, les avocats, l’opinion publique, les hommes et les femmes de progrès vous soutiennent ! ». L’auteur de cette harangue a été immédiatement expulsé de la salle d’audience.
Au cours du procès, les avocats ont interrogé les accusés pour savoir s’ils reconnaissaient les faits qui lui leur étaient reprochés dans l’acte d’accusation. Tous les quatre ont répondu par la négative. Les avocats ont aussi proposé au jury de reporter le procès pour supplément d’enquête, une requête qui a été rejetée par le tribunal.
Chu Manh Son a été condamné à 36 mois de prison, qui seront suivis de 12 mois de résidence surveillée. Dâu Van Duong a été condamné à 42 mois de prison et à 18 mois de résidence surveillée. Trân Huu Duc s’est vu infliger 39 mois de prison et 12 mois de résidence surveillée, tandis que le quatrième inculpé, Hoang Phung, a été condamné à 24 mois de prison avec sursis et à 36 mois de mise à l’épreuve.
Les familles ont informé leur entourage que les quatre inculpés feraient appel.
(Source: Eglises d'Asie, 25 mai 2012)