Cambodge: A Phnom Penh, l’Eglise catholique prend part à la campagne pour le don du sang
« Je suis heureux et je me sens très bien. C’est la première fois que je fais ça », a confié Sorn Muny, un catholique de 29 ans à sa sortie du centre où il a fait don de son sang. Le 17 février dernier marquait la première des trois journées de don du sang organisées pour l’année 2008 par le Comité pastoral de la santé du vicariat apostolique de Phnom Penh. Paola Maiocchi, laïque missionnaire italienne et présidente du Comité, a expliqué que la collecte du sang, organisées tous les quatre mois dans la paroisse de Boeung Tumpun et à l’église de Phsar Thoich, à Phnom Penh, offrait à chacun l’opportunité de remercier Dieu d’être en bonne santé en « venant en aide » à ceux qui sont malades.
Employé du centre de transfusion sanguine de la Croix-Rouge au Cambodge, Ou Soklang s’occupe de la collecte sur les paroisses catholiques, menée en partenariat avec le Centre national de transfusion sanguine. Il précise qu’en 2007, le centre n’a atteint que 16 % de son objectif en matière de don du sang, un chiffre qui s’explique par l’augmentation du nombre des personnes atteintes de la dengue (1) et qui, dans ce cas, ne peuvent donner leur sang. Selon lui, la pénurie de sang est à l’origine de nombreuses dérives au Cambodge. Ainsi, pour sauver un proche, les familles n’hésitent pas à payer des personnes, souvent pauvres, pour avoir un peu de leur sang. Et ce commerce fait naître des rumeurs selon lesquelles les hôpitaux font payer les transfusions sanguines, fragilisant un peu plus un système de santé public mal en point.
Au Cambodge, donner son sang n’est pas un acte anodin, bien des Cambodgiens pensant que la perte du sang affaiblit et fragilise l’organisme pour le restant de ses jours. Les jeunes générations sont moins enclines à ces croyances et moins effrayées par la démarche que leurs aînées, mais il reste difficile de persuader les gens de la nécessité de ce geste. Trente et une personnes sont venues à la première journée de don du sang organisée à la paroisse de Boeung Tumpun. Le P. Ashley John Evans, jésuite, s’est réjoui de voir tant de jeunes y prendre part, ajoutant que de telles initiatives pouvaient contribuer à améliorer les rapports entre les catholiques et le gouvernement cambodgien, en montrant que l’Eglise cherche toujours à travailler pour le bien de la société.
(1) La dengue est une maladie virale transmise par un moustique que l’on contracte surtout dans le Sud-est asiatique, dans le Pacifique, en Amérique du Sud et en Afrique. On estime que les cas de dengue se comptent par dizaines de millions chaque année dans le monde et que 20 000 personnes en meurent chaque année.
Légende photo: Le 17 février dernier, première journée de don du sang organisée par l’Eglise catholique pour l’année 2008.
Photo: ©Ucanews
(Source: Eglises d'Asie - 27 février 2008)
« Je suis heureux et je me sens très bien. C’est la première fois que je fais ça », a confié Sorn Muny, un catholique de 29 ans à sa sortie du centre où il a fait don de son sang. Le 17 février dernier marquait la première des trois journées de don du sang organisées pour l’année 2008 par le Comité pastoral de la santé du vicariat apostolique de Phnom Penh. Paola Maiocchi, laïque missionnaire italienne et présidente du Comité, a expliqué que la collecte du sang, organisées tous les quatre mois dans la paroisse de Boeung Tumpun et à l’église de Phsar Thoich, à Phnom Penh, offrait à chacun l’opportunité de remercier Dieu d’être en bonne santé en « venant en aide » à ceux qui sont malades.
Employé du centre de transfusion sanguine de la Croix-Rouge au Cambodge, Ou Soklang s’occupe de la collecte sur les paroisses catholiques, menée en partenariat avec le Centre national de transfusion sanguine. Il précise qu’en 2007, le centre n’a atteint que 16 % de son objectif en matière de don du sang, un chiffre qui s’explique par l’augmentation du nombre des personnes atteintes de la dengue (1) et qui, dans ce cas, ne peuvent donner leur sang. Selon lui, la pénurie de sang est à l’origine de nombreuses dérives au Cambodge. Ainsi, pour sauver un proche, les familles n’hésitent pas à payer des personnes, souvent pauvres, pour avoir un peu de leur sang. Et ce commerce fait naître des rumeurs selon lesquelles les hôpitaux font payer les transfusions sanguines, fragilisant un peu plus un système de santé public mal en point.
Au Cambodge, donner son sang n’est pas un acte anodin, bien des Cambodgiens pensant que la perte du sang affaiblit et fragilise l’organisme pour le restant de ses jours. Les jeunes générations sont moins enclines à ces croyances et moins effrayées par la démarche que leurs aînées, mais il reste difficile de persuader les gens de la nécessité de ce geste. Trente et une personnes sont venues à la première journée de don du sang organisée à la paroisse de Boeung Tumpun. Le P. Ashley John Evans, jésuite, s’est réjoui de voir tant de jeunes y prendre part, ajoutant que de telles initiatives pouvaient contribuer à améliorer les rapports entre les catholiques et le gouvernement cambodgien, en montrant que l’Eglise cherche toujours à travailler pour le bien de la société.
(1) La dengue est une maladie virale transmise par un moustique que l’on contracte surtout dans le Sud-est asiatique, dans le Pacifique, en Amérique du Sud et en Afrique. On estime que les cas de dengue se comptent par dizaines de millions chaque année dans le monde et que 20 000 personnes en meurent chaque année.
Légende photo: Le 17 février dernier, première journée de don du sang organisée par l’Eglise catholique pour l’année 2008.
Photo: ©Ucanews
(Source: Eglises d'Asie - 27 février 2008)