L'Institut catholique de Paris anime une session pour les responsables de la formation sacerdotale

Cela est en passe de devenir une coutume : une session de recyclage pour les responsables de la formation sacerdotale a été organisée dans les locaux de l’évêché de Dalat du 6 au 18 juillet 2014. L’initiative en revient à la Commission épiscopale du clergé et des séminaristes ; avec le soutien à la société des Missions étrangères de Paris, l’animation de la session a été assurée par sept professeurs de l’Institut catholique de Paris...

...venus au Vietnam à cette occasion, ainsi que par le P. Joseph Phân Tân Thanh et Mgr Joseph Dunh Duc Dao, évêque auxiliaire de Xuân Lôc et recteur du grand séminaire diocésain.

Le thème choisi cette année pour les conférences des animateurs et les réflexions des participants avait été ainsi formulé : « La sécularisation et la formation sacerdotale au Vietnam ».

C’est la deuxième fois que cette session destinée aux enseignants et aux directeurs spirituels des grands séminaires du pays, est organisée au Vietnam. Avant cela, en juin et juillet 2006, une séminaire d’étude de trois semaines avait rassemblé à Rome 21 responsables de la formation sacerdotale. En juin juillet 2008, c’était à l’Institut catholique de Paris que trente prêtres formateurs dans les grands séminaires du Vietnam étaient venus participer à une session de recyclage dirigée par les enseignants de l’établissement universitaire.

Cette année, la session réunissait 42 prêtres chargés de l’enseignement ou de la direction spirituelle dans les maisons de formation. Plus de la moitié d’entre eux étaient issus des dix grands séminaires diocésains actuellement en activité au Vietnam. Vingt autres participants appartenaient à différentes congrégations et instituts religieux ; rédemptoristes, spiritains, salésiens, dominicains, religieux du Verbe divin, franciscains, cisterciens prêtres du Saint-Sacrement, etc.

Quelques années après le changement de régime du mois d’avril 1975, l’ensemble des grands séminaires avaient été obligés de fermer leurs portes. À partir de 1990, peu à peu, les établissements de formation sacerdotale avaient recommencé à fonctionner.

Hanoi et Saïgon ouvrirent leur grand séminaire les premiers. Ce fut ensuite le tour de Huê, Nha Trang, Vinh, Can Tho et enfin, - après de longues négociations entre l’État et la Conférence épiscopale -, le grand séminaire de Xuân Lôc. Plus récemment, de nouveaux diocèses, comme Bui Chu, Thai Binh et Da Lat ont, à leur tour,créé leur propre maison de formation sacerdotale. Il est probable que quelques autres établissements verront le jour dans les prochaines années.

Dans les premiers temps qui ont suivi leur réouverture en 1990, les grands séminaires du Vietnam ont été soumis à de nombreuses limitations et contraintes imposées par le pouvoir civil. Le recrutement des étudiants était particulièrement surveillé. Chaque diocèse ne pouvait, au début, envoyer au séminaire qu’un nombre réduit de jeunes, d’abord tous les six ans, puis tous les trois ans. Le candidat au séminaire devait également avoir obtenu une permission des autorités locales. Son ordination ne pouvait avoir lieu qu’après l’accord du gouvernement central.

Aujourd’hui, le contrôle gouvernemental s’est presque totalement desserré. Ce sont dorénavant les évêques du lieu qui sont obligés de de limiter les entrées à cause de l’afflux des vocations.

(eda/jm)

L'évêché de Dalat a accueilli une session de formation de l'Institut catholique de Paris. DR